En savoir plus sur la mémoire canine
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En savoir plus sur la mémoire canine

Nos amis canins partagent avec nous, les humains, la capacité de stocker et de conserver des informations sur une période prolongée, ce qui leur permet de les utiliser en cas de besoin. Leur mémoire revêt plusieurs formes, qui leur permettent d’apprendre et de développer une personnalité propre.

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Elle joue un rôle crucial dans l’acquisition des connaissances de base, la socialisation, l’interaction avec les autres et l’éducation. Bien que la recherche sur la mémoire des chiens soit encore à ses débuts, il est raisonnable de dire que nos amis à quatre pattes ont une mémoire relativement bonne.

Décryptage des différentes facettes de la mémoire canine

La mémoire des chiens présente des différences avec la nôtre, mais elle reste tout aussi complexe, partageant en grande partie son mode de fonctionnement. Ainsi, plutôt que de parler d’une seule mémoire, il convient d’évoquer plusieurs formes de mémoire, tout comme chez l’Homme.

Exploration de la mémoire à court terme chez le chien

La mémoire canine à court terme permet au chien de retenir une information précise le temps d’accomplir une action spécifique, sur une période limitée. Chez nos compagnons canins, cette forme de mémoire se manifeste notamment lorsqu’ils retournent chercher un jouet là où ils l’avaient laissé après avoir été interrompus dans leur jeu. Elle leur permet de retenir brièvement une information liée à un événement récent.

Bien que le chien dispose d’une mémoire à court terme, sa capacité de rétention d’information est plutôt limitée. En effet, selon des études menées par l’Université de Stockholm en 2014 – bien que ces études puissent être sujettes à contestation car elles se sont appuyées sur des tests de couleurs alors que la vision canine ne permet pas de toutes les distinguer -, le chien serait capable de retenir cette information pendant environ 2 minutes. Comparé à d’autres espèces animales, c’est un temps de mémoire relativement bon, puisque pour d’autres espèces testées, ce laps de temps varie de quelques secondes à quelques minutes, avec une moyenne nettement inférieure à celle observée chez nos amis canins.

La mémoire canine à long terme

La mémoire à long terme désigne la capacité du chien à stocker des informations sur une période prolongée, allant de quelques jours à plusieurs années.

Cette forme de mémoire canine se divise en deux catégories distinctes : la mémoire consciente ou explicite, et la mémoire inconsciente ou implicite.

La mémoire consciente ou explicite

Cette forme de mémoire chez le chien se divise en deux sous-catégories : la mémoire sémantique et la mémoire épisodique.

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  • La mémoire sémantique du chien concerne les connaissances acquises de manière consciente sur le monde qui l’entoure. Cela inclut la compréhension de certains mots tels que les prénoms des personnes, les moments de la journée associés aux repas ou aux promenades, etc. Le chien est capable d’utiliser cette mémoire canine pour interpréter certaines commandes verbales ou gestuelles de son maître, lui permettant ainsi de mieux comprendre son intention.
  • Quant à la mémoire épisodique du chien, elle se rapporte à sa capacité à se souvenir d’événements passés ainsi que de son état émotionnel lors de ces événements. Chez l’Homme, la mémoire canine épisodique lui permet de se remémorer des souvenirs et de se projeter dans le futur, ce qui suscite des débats au sein de la communauté scientifique en ce qui concerne les chiens. Bien qu’ils ne semblent pas avoir la même perception du temps que nous et semblent vivre principalement dans le présent, les chiens montrent des signes de capacité à se replonger dans le passé. Par exemple, ils peuvent reproduire des comportements appris depuis longtemps, et certains événements, surtout ceux associés à des expériences traumatiques, restent gravés dans leur mémoire pendant longtemps. Les chiens qui ont connu un passé difficile, comme ceux ayant été victimes de violence, peuvent garder des souvenirs de ces moments et nécessitent parfois beaucoup de temps pour regagner leur confiance. De plus, certains stimuli peuvent raviver des réactions liées à ces événements passés.

La mémoire canine implicite ou inconsciente

Cette forme de mémoire, qui fonctionne de manière automatique et sans effort mental, se divise en deux catégories distinctes.

  • La mémoire procédurale concerne les connaissances, les compétences et les habiletés motrices acquises par la répétition. Grâce à cette mémoire, le chien sait comment marcher, manger, courir, etc. Elle joue également un rôle essentiel dans le cadre de l’éducation canine.
  • La mémoire perceptive ou émotionnelle fait appel aux sens. Elle découle des expériences vécues par l’animal et des émotions ressenties à ces moments-là. Les événements associés à des émotions intenses sont mieux enregistrés dans la mémoire du chien, ce qui explique le succès de l’éducation positive, basée sur les encouragements et les récompenses qui procurent du plaisir. Cette forme de mémoire canine mobilise les sens, en identifiant les signaux perçus par la vue, l’odorat, l’ouïe, le toucher et le goût pour les conserver pendant quelques instants. En fonction de leur pertinence, ces données peuvent être transférées vers la mémoire à long terme ou être oubliées.

Comment la mémoire du chien fonctionne-t-elle dans ses divers apprentissages ?

La complexité de la mémoire canine a été largement étudiée chez les humains et suscite de plus en plus d’intérêt chez les chiens. Bien que les avancées scientifiques dans ce domaine chez nos compagnons canins soient encore relativement récentes, certaines découvertes remettent en question ce que l’on croyait savoir auparavant. Cependant, il est établi que les chiens possèdent une mémoire dont la structure est très similaire à la nôtre, bien que son utilisation, son étendue et son activation diffèrent.

Tout au long de leur vie, les chiens mobilisent leur mémoire – ou plutôt leurs mémoires – et la développent, tout comme les humains.

Les premiers apprentissages

Dès les premières semaines de leur vie, les chiots explorent leur environnement, s’habituent aux sons, aux odeurs, à leur propre corps ainsi qu’à celui de leurs congénères. Ils apprennent et mémorisent.

Par le biais du mimétisme, les chiots apprennent à devenir des chiens en observant et en imitant leur mère et leurs frères et sœurs. Ils reproduisent leurs comportements, leurs gestes et leurs vocalisations.

Idéalement, un chiot bien éduqué apprend dès son plus jeune âge, au contact de l’éleveur, à établir des relations avec les humains à travers les caresses et la tendresse. Il associe ainsi l’humain à des sentiments positifs de bien-être et de sécurité. En revanche, un chiot élevé dans un environnement violent associera l’humain à des expériences négatives.

Au fil du temps, le cerveau du chien trie les informations, tout comme le nôtre. Il stocke certains éléments en mémoire et oublie d’autres, contribuant ainsi à façonner sa personnalité et son caractère.

La socialisation

Au quotidien, les jeunes chiots apprennent à vivre en société et à interagir avec les autres, que ce soient des congénères, d’autres espèces animales ou des humains. Ils expérimentent les relations sociales et leur mémoire enregistre les informations tirées de ces interactions. Ils apprennent les normes de comportement et les limites à ne pas dépasser, ainsi que la capacité à comprendre les autres.

Une socialisation réussie est essentielle pour permettre au chien de développer sa mémoire et de favoriser des interactions positives à l’avenir.

L’éducation

Un chiot bien socialisé quitte généralement son éleveur vers l’âge de 2 mois pour rejoindre son nouveau foyer, avec déjà un ensemble de bases éducatives solides. Jusqu’à l’âge d’environ 18 mois, il continue d’apprendre en sollicitant sa mémoire, ce qui contribue à façonner sa personnalité et son caractère de manière durable.

À cet âge, la mémoire du chiot est fortement sollicitée alors qu’il apprend à vivre avec les autres membres de sa famille, à se comporter de manière appropriée dans son environnement, à respecter les règles de vie au sein du foyer, et à acquérir la propreté. Toutes ces expériences mobilisent et renforcent ses différentes formes de mémoire, lui permettant de stocker de nouvelles informations et de se débarrasser des moins pertinentes.

La mémoire des interactions humaines

Les chiens ont une remarquable capacité à se souvenir des humains avec lesquels ils ont tissé des liens étroits. Dès qu’ils se sont attachés à une personne, ce lien persiste tout au long de leur vie, qu’il soit positif ou négatif. Par conséquent, un chien se souvient des individus qui ont joué un rôle significatif pour lui, même après des années sans les voir.

Le déclin de la mémoire chez le chien

Tout comme chez les humains, les chiens peuvent connaître un déclin de mémoire canine avec l’avancée en âge. Les chiens âgés peuvent souffrir de dysfonctionnements cognitifs entraînant des pertes de mémoire. Ils peuvent oublier certaines choses, perdre des repères, ou même ne plus reconnaître certains éléments de leur environnement ou des membres de leur famille.

Il est possible de limiter les effets de ce déclin cognitif grâce à divers exercices et à une attention particulière portée à leur bien-être. Il est conseillé de consulter un vétérinaire si vous observez des signes de troubles de la mémoire chez votre chien, quel que soit son âge, afin de comprendre l’origine des problèmes et de mettre en place des solutions adaptées.

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