Hypertension Féline : Symptômes, Diagnostic, Traitement, et Prévention
L’hypertension est l’une de ces maladies insidieuses qui entraînent des dommages graves chez le chat. La meilleure stratégie pour combattre cette pathologie réside dans la compréhension de ses causes, la détection précoce de ses symptômes et la prévention de son apparition.
Qu’est-ce que l’hypertension artérielle ?
L’hypertension artérielle est une affection cardiovasculaire fréquente chez les chats âgés, et elle peut avoir des conséquences graves. Cette maladie se caractérise par une augmentation de la pression sanguine à l’intérieur des artères. Bien que le stress ou la peur puisse entraîner une élévation temporaire de la tension artérielle chez les félins, une hypertension persistante peut être de deux types :
- Primaire ou idiopathique : aucune affection sous-jacente n’est détectée ;
- Secondaire, résultant d’une maladie concomitante prédisposant à une augmentation continue et constante de la pression artérielle (dans 80 à 90% des cas).
Chez les chats, les valeurs moyennes de la pression artérielle sont de 124 mm Hg pour la pression systolique (lors de la contraction du cœur) et de 84 mm Hg pour la pression diastolique (phase de relâchement du cœur). On parle d’hypertension artérielle lorsque la pression artérielle systolique est constamment supérieure à 140 mmHg.
Hypertension Féline : causes et facteurs de risque chez le chat
L’hypertension artérielle est généralement une pathologie secondaire résultant d’une condition primaire telle que :
- Insuffisance rénale aiguë ou chronique, représentant entre 10 et 20% des cas.
- Hyperthyroïdie, une maladie associée à une activité excessive de la glande thyroïde
- produisant une quantité anormalement élevée d’hormones thyroïdiennes.
- D’autres troubles endocriniens tels que l’hypercorticisme ou le syndrome de Cushing,
- provoquant une sécrétion excessive de cortisol par les glandes surrénales, ainsi que l’hyperaldostéronisme, une affection caractérisée par une production autonome et excessive d’aldostérone, une hormone également sécrétée par les glandes surrénales.
- Diabète sucré.
- Obésité et vieillissement du chat.
Les symptômes de l’hypertension chez le chat
La maladie peut parfois se développer de manière insidieuse sans présenter de signes apparents. L’animal peut sembler en parfaite santé jusqu’à ce que sa pression artérielle soit mesurée ou que des lésions graves se manifestent. Il est donc fortement recommandé de rester vigilant dès l’apparition du moindre symptôme, notamment :
- Maladie sous-jacente (voir ci-dessus) .
- Fatigue et apathie .
- Perte d’appétit et de poids .
- Vocalisations excessives sans raison apparente .
- Vomissements .
- Augmentation de la consommation d’eau .
- Hyperactivité et nervosité .
- Vertiges, désorientation, troubles de la coordination des mouvements .
- Problèmes de vision tels que cécité, diminution de l’acuité visuelle, dilatation des pupilles.
- Paralysie temporaire des extrémités .
- Évitement du bac à litière, élimination de l’urine et des selles dans des endroits. inhabituels .
- Difficultés respiratoires, incluant l’essoufflement et la toux.
Les symptômes de l’hypertension artérielle chez le chat peuvent se manifester tardivement, signalant que la maladie a déjà causé des dommages à son organisme. C’est pourquoi il est crucial de noter tout changement dans la routine de l’animal et de le communiquer au vétérinaire.
Les conséquences de l’Hypertension Féline
Il est impératif de prendre en charge rapidement l’hypertension artérielle chez le chat, sinon elle peut entraîner des lésions graves dans les organes soumis à une pression sanguine élevée. Les yeux sont souvent les plus affectés, subissant une perte soudaine de la vue due à un décollement bilatéral de la rétine. Des complications telles que des hémorragies rétiniennes ou un glaucome peuvent également se produire. Une hypertension persistante peut causer des dommages sérieux aux reins, au cœur et au cerveau.
Le diagnostic de l’hypertension chez le chat
Pour le diagnostic, le vétérinaire mesure la pression du chat à l’aide d’un brassard occlusif, soit sur une patte, soit sur la queue. Les situations stressantes peuvent entraîner des élévations temporaires de la pression artérielle. Par conséquent, la mesure doit être répétée plusieurs fois par le même professionnel dans le même environnement pour éviter les faux diagnostics. Dans certains cas, le vétérinaire peut réaliser une échographie Doppler avec une sonde positionnée entre les coussinets carpiens et métacarpiens ou sur la face ventrale de la queue du félin pour étudier le flux sanguin dans les artères.
Le traitement de l’hypertension artérielle chez le chat
Étant le plus souvent secondaire, le traitement de l’hypertension persistante doit être associé à celui de la maladie sous-jacente, telle que l’insuffisance rénale ou l’hyperthyroïdie. En plus de médicaments spécifiques, le vétérinaire peut recommander un régime nutritionnel pauvre en sel pour réduire le taux de sodium dans l’organisme. Une charge iodée excessive peut en effet favoriser le développement de maladies cardiaques liées à l’hypertension.
Comment prévenir l’hypertension chez le chat ?
Étant plus fréquente chez les individus âgés, il est recommandé de mesurer la pression artérielle une fois par an chez les chats de plus de 8 ans. Cette mesure peut être combinée à un examen du fond de l’œil et à un bilan sanguin rénal. En cas de maladies sous-jacentes, des contrôles plus fréquents de la pression artérielle (tous les 3 à 6 mois) sont fortement conseillés. L’obésité et un mode de vie sédentaire sont parmi les principaux facteurs de risque. À cet égard, une alimentation équilibrée de haute qualité doit être fournie à votre animal. La prévention, garante d’une bonne santé, contribue à maintenir votre chat en pleine forme et à ses côtés le plus longtemps possible.