Quelques Solutions Anti-Abandon de Chat
Certaines solutions anti-abandon pour chat sont nécessaires, surtout pendant la saison estivale où des milliers d’animaux de compagnie sont cruellement abandonnés en chemin vers les lieux de vacances. Prenons un exemple des statistiques de l’année 2021
le triste bilan comptait encore 100 000 abandons de chiens et de chats, dont 60 000 survenus pendant l’été.
Le gouvernement et les associations s’efforcent de renverser cette tendance alarmante, cherchant à protéger les animaux des adoptions impulsives qui trop souvent aboutissent à l’abandon. Malgré la réputation d’indépendance des chats et leur moindre exigence en termes d’attention par rapport aux chiens, ces créatures ne sont pas épargnées par cette cruauté.
Quelles motivations poussent les propriétaires irresponsables à abandonner leurs animaux sans la moindre culpabilité au bord de la route ?
Comment le gouvernement met-il en œuvre des mesures pour contrer l’abandon de ces petits félins ?
La stérilisation émerge-t-elle comme une solution efficace dans cette lutte ?
Et quelles sanctions sont prévues pour les propriétaires négligents ?
Les motifs invoqués pour justifier l’injustifiable
Bien que des raisons légitimes puissent parfois expliquer l’abandon d’un animal de compagnie, telles que le décès du propriétaire, une maladie incapacitante, ou des contraintes financières insurmontables, il est évident que les véritables amoureux des félidés ne choisiront jamais l’abandon brutal. Ceux qui véritablement aiment leur chat chercheront des solutions alternatives, comme confier l’animal à des membres de la famille, à des proches, ou le déposer, avec un cœur lourd de peine et de culpabilité, dans un refuge. Dans le cas du décès du propriétaire, les familles, souvent sous le choc, peuvent être amenées à céder l’animal via Internet ou des petites annonces, sans garantie que l’adoptant futur prendra soin du félin jusqu’à la fin de sa vie.
Malheureusement, il est indéniable que certaines personnes optent pour l’abandon sauvage pour les mêmes raisons.
D’autres justifications de l’abandon laissent les passionnés de chats et d’animaux de compagnie sans voix:
- Ils se sont lassés de l’animal
- Le petit félin est jugé trop ou pas assez affectueux
- Des problèmes allergiques surviennent
- Le chat est considéré comme trop vieux
- L’animal est malade
- L’arrivée d’un nouveau-né
- Une portée non désirée
- Il fait ses griffes
- Ils partent en vacances…
Bien que des difficultés financières puissent, dans certains cas, justifier la séparation d’avec l’animal, d’autres motivations découlent d’un manque de compréhension des besoins de l’animal. Par exemple, un changement ou une difficulté à gérer le comportement du chat peut pousser le propriétaire à s’en séparer simplement parce qu’il « ne savait pas ».
Il est crucial de souligner que l’animal n’est ni un objet ni un jouet ; il mérite qu’avant de succomber au charme d’une petite boule de poil ronronnante, on se renseigne sur ses besoins tout au long de sa vie. Afin de contrer l’abandon, que ce soit de manière sauvage ou non, l’État a mis en place, depuis la promulgation de la loi 2021-1539 visant à lutter contre la maltraitance animale et à renforcer le lien entre les animaux et les humains, plusieurs mesures visant à sensibiliser les acquéreurs sur leurs responsabilités en tant qu’adoptants.
Quelles initiatives gouvernementales sont déployées pour combattre l’abandon des chats en France ?
Avant d’examiner les stratégies gouvernementales visant à réduire les incidents de maltraitance envers les animaux, revenons sur la définition juridique de l’abandon.
Une définition qui englobe bien plus que simplement laisser son chat livré à lui-même dans la nature
La définition juridique de l’abandon couvre divers aspects : « L’abandon se caractérise par le fait de laisser un animal de compagnie sans soins, sans possibilité de se nourrir ni de s’abreuver ». En d’autres termes, si le petit félin qui partage votre quotidien n’est ni alimenté ni hydraté par vos soins, il est en situation d’abandon. De même, si vous êtes incapable de lui procurer les soins nécessaires en cas de maladie ou après un accident, votre chat est également considéré comme abandonné.
Afin de sensibiliser la population à sa responsabilité en tant qu’adoptant, le gouvernement intervient sur plusieurs fronts pour lutter contre ce fléau et ses causes.
La sensibilisation pour éclairer sur les besoins des chats et des animaux de compagnie
Depuis 2021, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a lancé plusieurs campagnes de sensibilisation visant à réduire le nombre annuel d’abandons de chats par le biais de communications destinées au grand public. Les périodes de vacances, souvent marquées par un pic d’abandons, sont particulièrement ciblées, mettant l’accent sur la nécessité de sensibiliser et d’informer sur les différentes façons de faire garder son chat pendant les vacances. La garde du félin, qu’il s’agisse de l’accueillir chez des amis ou en famille, de le faire garder à domicile, de recourir à un cat-sitter, ou de l’envoyer dans une pension féline, reste une option cruciale souvent sous-utilisée par les propriétaires.
En encourageant les propriétaires à habituer leurs chats à voyager avec eux, ces campagnes suggèrent qu’il est possible de les emmener partout, pourvu que l’on choisisse des hébergements accueillant les animaux de compagnie et que l’on veille à leur sécurité tout au long du séjour.
D’autres initiatives ciblent les enfants et les adolescents, avec des actions déployées dans les écoles élémentaires et les collèges pour sensibiliser au bien-être des animaux de compagnie.
Le certificat de sensibilisation, instauré à la fin de l’année 2021, est désormais requis tant pour l’acquisition que pour l’adoption d’un chat auprès d’un refuge. Ce document rappelle les engagements pris par l’acquéreur envers son futur compagnon, notamment en matière de soins, d’alimentation, d’affection, de vaccinations, de sorties quotidiennes, et du coût que représente l’entretien du chat. Un délai de 7 jours est imposé entre la remise du certificat et la signature du contrat d’adoption.
En complément de cette mesure, visant à restreindre les achats impulsifs, depuis 2022, la vente ambulante d’animaux de compagnie est interdite, et les plateformes de vente en ligne sont tenues de réguler le commerce des animaux de compagnie.
Un soutien aux structures accueillant les chats et chiens abandonnés
Face à l’augmentation constante du nombre de chats abandonnés ou errants, le gouvernement s’engage à octroyer une aide financière de 20 millions d’euros pour soutenir et accompagner les refuges. Ces fonds seront également dédiés à faciliter l’accès aux soins vétérinaires pour les propriétaires de chats en difficulté financière, tout en apportant un soutien financier aux associations qui rencontrent des difficultés à financer les soins de leurs protégés. De plus, cette aide contribuera à mobiliser des ressources financières pour les campagnes de stérilisation des animaux errants, contribuant ainsi à réduire leur surpopulation.
Ces mesures, en particulier les actions de sensibilisation, pourraient sembler insuffisantes pour prévenir l’abandon ou l’abandon sauvage de nos compagnons félins. Cependant, au cours des 30 dernières années, le nombre d’abandons de chats et de chiens a été réduit de quatre fois grâce à diverses campagnes.
La stérilisation du chat pour prévenir les abandons ?
La question de la stérilisation des chats, qu’ils soient errants ou de compagnie, suscite des débats entre propriétaires, éleveurs et défenseurs des droits des animaux. Certains propriétaires, qui aiment profondément et respectent leurs animaux de compagnie, considèrent cette intervention chirurgicale comme une punition, une négation des besoins physiologiques naturels du chat. Toutefois, le manque de stérilisation conduit souvent à l’abandon des portées. Ceci peut être imputable au propriétaire de la chatte gestante qui ne trouve pas d’adoptants, ou à l’adoptant lui-même qui prend un chaton sans réellement comprendre les responsabilités à long terme. Après la première portée, qui survient souvent plus rapidement que prévu, le propriétaire peut finalement opter pour des méthodes contraceptives ou la chirurgie. Il est également crucial de stériliser les chats errants, car un couple de félins peut engendrer jusqu’à 20 000 descendants en moins de 4 ans, provoquant non seulement la famine mais aussi des maladies qui compromettent le bien-être des animaux. Il est impératif d’expliquer les avantages et les inconvénients de la stérilisation aux acquéreurs afin de prévenir les futurs abandons de portées. Malheureusement, certains individus peu scrupuleux abandonnent encore leur chatte gestante pour éviter les responsabilités et ne pas être confrontés au traumatisme subi par l’animal laissé à lui-même du jour au lendemain. Bien que les chats soient souvent considérés comme indépendants, ils sont tout autant attachés à leurs propriétaires que les chiens.
En plus des nombreuses actions visant à sensibiliser les détenteurs de chats, l’État renforce les sanctions contre l’abandon.
Quelles sanctions encourez-vous en cas d’abandon de votre chat ?
Si, en raison de circonstances difficiles, vous vous trouvez contraint de conduire votre chat dans un refuge car vous ne pouvez plus subvenir à ses besoins, aucune sanction ne sera appliquée.
Pour prévenir l’abandon sauvage de chat, l’identification de ces animaux en tant qu’animaux de compagnie est rendue obligatoire. Cependant, malgré cette obligation, seulement 25 % des chats sont effectivement identifiés. Dorénavant, les agents de police municipaux et les gardes champêtres sont autorisés à vérifier que votre félin est correctement identifié, et l’absence d’identification peut entraîner une contravention. Cette nouvelle responsabilité des policiers municipaux et gardes-champêtres vise à réduire les abandons sauvages et à retrouver les propriétaires en cas d’abandon. Pour cet acte de maltraitance, l’individu risque une amende allant jusqu’à 45 000 € et une peine de prison pouvant atteindre 3 ans. En cas de circonstances aggravantes, la sanction peut être portée à 60 000 € d’amende et 4 ans de prison. Si le chat décède des suites de l’abandon, les sanctions s’aggravent avec une amende de 75 000 € et une peine de prison pouvant aller jusqu’à 5 ans.
Il est souhaitable que de telles sanctions soient accompagnées d’une interdiction de détenir un nouvel animal de compagnie, bien que cela soit encore trop rarement le cas.